samedi 6 décembre 2014

M comme Michel (Charles-Auguste)



- Sapeur-pompier français
- Vailly-sur- Aisne 1843 - Vailly-sur-Aisne 1914

- Charles-Auguste Michel est issu d’une famille importante pour Vailly-sur-Aisne et pour le monde des sapeurs-pompiers. En effet, Auguste Michel est capitaine du corps local lorsqu’il trouve la mort à 48 ans après une intervention contre un incendie à la sucrerie de Vauxrains en 1865 (un monument élevé en son honneur sur les lieux de l’accident est détruit pendant la première guerre). 

- Combattant pendant la guerre de 1870 (il est lieutenant au 12e BCP), Charles-Auguste Michel fonde en 1881 la Fédération des Sapeurs-Pompiers de France et d’Algérie à Reims en 1882.
- Quand la première guerre mondiale éclate, il a 71 ans ; resté dans sa maison malgré les combats, il meurt sous le bombardement lors de l’offensive allemande du 30 octobre 1914 sur sa ville, qui les voit progresser jusqu’à l’Aisne dans ce secteur.

- Le 11 novembre 1922, Charles-Auguste Michel obtient la Légion d’honneur à titre posthume.

- Lors des cérémonies du centenaire en 2014 à Vailly, un hommage particulier lui est rendu.




A lire aussi :


vendredi 14 novembre 2014

G comme Grands Riez



- Bois et carrières situés au nord de Vailly-sur-Aisne, sur les contreforts orientaux du vallon menant à Aizy-Jouy.

- Après la reconquête alliée de septembre 1914, les Grands Riez constituent une avancée mal commode dans le front allemand, qui permet cependant un certain abri pour les soldats et l’état-major des unités présentes en première ligne (306e RI français par exemple).
- Fin octobre, c’est un des premiers objectifs des Allemands lors de leur assaut sur Vailly : le site est violemment bombardé le 29 puis pris le lendemain par l’infanterie ; le bilan pour les Français se chiffre en centaines de morts et de prisonniers.

- Les carrières sont alors intégrées au système défensif allemand pendant toute la période où le front n’évolue plus, puis reprises par les Français en avril 1917

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mardi 28 octobre 2014

M comme Maudite soit la guerre




- Bande dessinée (entre autres), avec textes de Didier Daeninckx et dessins de Pierre Elie Ferrier, alias PEF(éditions Rue du Monde, 2014).

- L’ouvrage raconte l’histoire d’un jeune garçon, Fulbert, qui en 1917 part à la rencontre de son père soldat à la 153e DI sur le plateau de Vauclerc pendant l’offensive Nivelle (dans la réalité, la 153e DI attaque sur Cerny et le bois du Paradis). Son but est de lui lire une rédaction faite à l’école.
- La BD s’inspire notamment du célèbre monument aux morts de Gentioux (Creuse) , sur laquelle figure la phrase titre.




- A noter que Didier Daeninckx participe à l’ouvrage dirigé par Nicolas Offenstadt en 2004 (Le Chemin des Dames. De l’événement à la mémoire) à travers une brève fiction, « Un petit air mutin ».

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mardi 7 octobre 2014

B comme Birckel (Marie)



- Institutrice française
- Essômes (Aisne) 1888 – Versailles 1968

- Marie Birckel est institutrice à Variscourt lorsque le village est occupé par les Allemands à partir de septembre 1914 (sa mère meurt de dysenterie en octobre après avoir été désignée pour remplacer le maire). Lorsque le front se stabilise à proximité, les autorités militaires évacuent les civils : la jeune fille est alors hébergée à Laon, où elle aide les réfugiés.
- En mai 1915, elle monte sans autorisation à bord d'un train de rapatriés vers la France – via la Suisse. Arrivé sur le sol français, elle reporte immédiatement aux autorités militaires tout ce qu'elle a vu là où elle a vécu et au cours de son transport : numéros des régiments allemands, situation des terrains d'aviation, pertes militaires occasionnées par les bombardements, construction d'un chemin de fer Bazancourt-Neufchâtel-sur-Aisne, etc.
- Elle devient par la suite une véritable espionne : d'abord chargée de recueillir les informations auprès des réfugiés axonais qui arrivent à Paris, elle est renvoyée en zone occupée pour y établir un véritable réseau d'informateurs ferroviaires autour d'Hirson en février 1916.

- Marie Birckel est arrêtée en mai 1916, emprisonnée à Liège puis condamnée aux travaux forcés en Allemagne. Libérée en novembre 1918, elle reçoit de très nombreuses décorations, notamment la Légion d'Honneur. Elle épouse Emile Fauquenot, rencontré en prison à Liège, avec qui elle participe à nouveau à la Résistance pendant la seconde guerre mondiale. 

- Entre temps, son fils Jean est décédé à Allemant pendant la reconquête alliée de septembre 1918.

 


- Marie Birckel-Fauquenot est enterrée à Pinon ; depuis quelques années, la salle polyvalente de Variscourt porte son nom.




Source principale : Jean-Marc Binot, Héroïnes de la Grande Guerre, Fayard, 2008