dimanche 1 décembre 2013

P comme Plateau Triangulaire



Extrait d'une carte du JMO du 7e BCP - septembre 1917 (source SHD)

- Avancée du plateau du Chemin des Dames en direction de l’Aisne, entre Craonnelle et Beaurieux (le château du Blanc-Sablon se trouve sur les flancs sud-est de ce promontoire).
- « P.C. Triangulaire, Bois Triangulaire, – la simple géométrie semble avoir suppléé ainsi dans bien des cas et bien des endroits du front à l’indigence ou à la paresse d’invention des cartographes. Du moins comprenait-on aussitôt que le P.C. Triangulaire occupait un point du plateau qui s’avançait en triangle, en effet, comme une proue de navire, dans la direction de l’ennemi, face à Craonne et Craonnelle. […] Du Plateau Triangulaire, la vue s’étendait en direction de Laon, sur la plaine bouleversée et désertique, que sillonnaient sans cesse, tragique et sinistre feu d’artifice, l’éclair des obus, les jets de fumée des éclatements. » (Franc-Nohain, De la mer aux Vosges)
[NDLA : l’altitude maximale du plateau triangulaire s’élevant à 180 mètres et celle du Chemin des Dames étant au moins identique voire légèrement supérieure, apercevoir la plaine de Laon semble chose improbable ; Franc-Nohain évoque sans doute celle autour de Juvincourt …]

- La zone est française pendant toute la guerre de position, à immédiate proximité des premières lignes. Elle est organisée et fortifiée en fonction ; de nombreux « centres » servent de postes de commandement, tandis que sur les pentes abritées les hommes se reposent ou attendent avant de partir à l’assaut dans des « camps » aménagés pour eux, qui portent selon les périodes des noms très divers.


- En bordure nord du Plateau Triangulaire, là où il forme un isthme qui le relie à celui de Vauclerc, se trouve un lieu fréquemment baptisé « Carrefour de la mort ». Ce lieu stratégique voit se croiser les chemins menant à Beaurieux, Craonnelle, Oulches et Hurtebise ; il est donc essentiel pour les troupes françaises, que ce soit en terme de ravitaillement ou d’évacuations sanitaires. Cependant, à découvert et à la vue des artilleurs allemands qui contrôlent les hauteurs, le « Carrefour de la mort » constitue un emplacement très dangereux à la sinistre réputation …

- C’est là qu’est gravement blessé, pour ne citer que lui, l’ambulancier américain Paul Cody Bentley (13 septembre 1917), qui succombe 6 jours plus tard.


JMO 127e RI - mai 1916 (source SHD)

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