lundi 24 mars 2014

J comme Jour de Rabiot



- 1916 est une année bissextile. Le 29 février, Georges Goutte est aux environs de Soupir avec son régiment, le 122e RI, où il est mitrailleur ; « secteur préféré », « épatant », alors que fait rage depuis quelques jours la bataille de Verdun.
- « Cette année, il y a un jour de plus dans le mois de février. Ca nous fait un jour de rabiot. Journée triste, temps menaçant. Ce matin, comme je me débarbouillais, quatre fusants sont venus me surprendre désagréablement. J'ai vite sauté contre le mur pour m'abriter. Les éclats auraient bien pu entrer dans ma peau, car j'étais en chemise. »


Source : M.F et J.F. Michel, George et Henri du Bassigny. La Grande Guerre des frères Goutte (1914-1917)

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mercredi 5 mars 2014

M comme Mont-Charmont



- Butte située entre Vendresse et Moulins, en prolongement du plateau de Madagascar, qui s’élève jusqu’à plus de 150 mètres (contre 90 au pied).

- Le Mont-Charmont est français (britannique d’abord) et tout proche des premières lignes, à l’exception de quelques jours début septembre 1914 et de quelques semaines entre fin mai et octobre 1918.


Source: SHD
- Avec la stabilisation du front, l’état-major français décide d’aménager les lieux et de tirer profit de leur topographie. A partir du 19 mars 1916, la compagnie 18/3 du 2e régiment du génie organise la défense du Mont Charmont : construction d’abris de mitrailleuses, de galeries et de châssis.
- Les travaux s’achève le 20 avril, quelques jours avant que l’unité parte pour Verdun.


- En mars 1917, le Mont Charmont accueille des éléments d’artillerie dans le cadre de la préparation de l’offensive Nivelle. Le 30, le 2e groupe du 8e RAC s’y installe avec mission de bombarder les positions allemandes autour de Cerny ; pendant quelques jours, « les réglages commencent discrètement » (le 30, le téléphoniste Dominique Stricher est tué d’un éclat d’obus alors qu’il installe la une ligne entre Moulins et le PC du Mont Charmont) ; c’est le 7 avril que commence véritablement l’action des artilleurs.

- Faute de progression, les canons français restent sur la butte et poursuivent leur œuvre pendant presque tout l’année, jusqu’au recul allemand de novembre. Le Mont-Charmont perd ensuite une grande partie de son intérêt stratégique.

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