mercredi 19 février 2014

R comme Roland (Baudoin)


Source: ouvrage cité enfin d'article


Source: ouvrage cité en fin d'article
- Aviateur français
- Dinard 1891 – Stenay 1917

- Aviateur dans le civil avant la guerre, le sous-lieutenant Baudoin Roland (officiellement Robert Rolane-Baudouin) est pilote à l’escadrille n° 80 à partir de février 1917.
- Le 29 avril, il remporte une victoire homologuée, près de Moulins, contre un biplace (conduit par l’oberlieutenant Reinham ?). La scène est décrite par l’officier du Génie Désiré Pic, qui prend plusieurs photographies de l’événement : avion allemand écrasé, vainqueur avec des officiers de l’infanterie, etc.

- Tué au combat près de Ville-devant-Chaumont le 17 août, Baudoin Roland repose aujourd’hui dans l’ossuaire de Stenay.




Ses fiches dans le personnel de l’aéronautique sur Mémoire des hommes (SHD)
Sa fiche MPF (au nom de Robert Baudouin)

Source : Alexandre Lafon et Colin Miège, Une guerre d’hommes et de machines - Désiré Sic ; un photographe du génie 1914 – 1918, éditions Privat, 2014
Voir aussi la Lettre du Chemin des Dames, Hors-série n°6, 2012

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jeudi 6 février 2014

O comme Ossements




- Le 19 juin 1924, le député de Meurthe-et-Moselle Louis Marin (qui vient juste de quitter son poste de ministre des régions libérées) demande au ministre des pensions, Edouard Bovier-Lapierre, « s’il est exact que, le 12 juin 1924, au cours de recherches faites dans la région de la tranchée du Balcon […], le corps du militaire Moluet, dont la mère avait signalé, dès l’année dernière, le lieu approximatif de sépulture et le numéro de la plaque en plomb avec laquelle il avait été inhumé, a été retrouvé avec cette plaque n°101 et, en dépit de cette preuve d’identité, mis à l’ossuaire. »
- Lors de la séance du 29 juillet, le ministre lui fait la réponse suivante : « Il est exact que, le 12 juin 1924, six squelettes de soldats français ont été découverts dans la région de Craonnelle. Les ossements étaient enchevêtrés et bien que deux plaques de plomb, portant les numéros 50 et 101, aient été trouvées auprès d’eux, il n’a pas été possible de déterminer les ossements auxquels ces plaques se rapportaient. Les recherches dans les archives du secteur n’ont révélé aucun document permettant de déterminer les noms des militaires en cause. Après la mise en ossuaire, il a été établi qu’un identificateur, contre lequel une sanction a d’ailleurs été prise, avait conservé par devers lui, dans l’espoir d’une gratification, une lettre de famille attribuant l’identité du corps muni de la plaque 101 au soldat Moluet. Pour tenir compte de cette présomption, le nom du soldat Moluet sera inscrit sur la plaque funéraire qui sera érigée sur l’ossuaire. Si le corps impossible à individualiser, auquel s’appliquait la plaque de plomb n°50, peut être nommément déterminé, le nom de ce militaire sera également inscrit sur le marbre de l’ossuaire. »
(source : Journal officiel – débats parlementaires ; disponible sur Gallica, site de la BNF)

- Né à Paris, André Moluet vit en Haute-Marne et est incorporé au 152e RI. Il meurt à 20 ans le 23 mai 1917, jour de l’assaut victorieux de son régiment sur le plateau de Vauclair.

- Son nom ne figure finalement pas sur la plaque de marbre de l’ossuaire de Craonnelle et il n’a pas de sépulture connue ; il est inscrit sur le monument aux morts de Neuilly l’Evêque.
 


Fiche MPF d’André Moluet

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