mardi 21 octobre 2008

C comme Corbeny

(MAJ août 2010)



- Village situé à l’intersection du chemin des Dames et de la D 1044 (ex RN 44) Laon-Reims
- 650 habitants

- En 1914, Corbeny est un bourg dynamique de plus de 800 habitants (population assez stable dans un canton marqué par un fort exode rural), sur une voie de communication importante.
- Le village possède un prestige important : depuis 906, il abrite les reliques de Saint-Marcoul (ramenées de Normandie après l’invasion des Vikings). Connu pour soigner les écrouelles, Saint-Marcoul attire les rois de France, qui s’’y rendent après le sacre de Reims à partir du XIVe siècle (jusqu’à Louis XIV).

- Les Allemands parviennent à conserver Corbeny de justesse le 13 septembre 1914 : des Français du 57e RI s’y infiltrent mais ne peuvent s’y maintenir faute du soutien de l’artillerie, qui n’a pas pu suivre le rythme de l’infanterie. Les combats durent plusieurs jours, les Français doivent se cantonner aux plaines sud du Chemin des Dames.

- Corbeny se trouve par conséquent à proximité du front pendant toute la durée de la guerre, subissant les privations et les évacuations liées à l’occupation et les bombardements français, surtout à partir de mars 1917 en préparation de l’offensive Nivelle (« un nuage blanc, constamment renouvelé, roulait sur Corbeny » selon Louis Hourticq)

- Celle-ci fait encore se rapprocher les combats, même si les Français ne parviennent pas au village, pourtant un des premiers objectifs des troupes qui attaquent à partir du bois de Beaumarais mais se retrouvent bloqués par les bastions de Chevreux ou la tranchée Lutzow.


- La zone de redevient finalement française que le 12 octobre 1918.


- En 1918, Corbeny est entièrement rasé, en particulier l’église et le prieuré. La population n’est plus que de 340 habitants en 1921, et elle ne remonte qu’à 550 dans les années 30.
- Les reliques, déplacées et préservées par des habitants, sont retrouvées intactes en 1920 ; elles sont réintégrées dans la nouvelle église en 1929



Sources : notamment N. Offenstadt in N. Offenstadt (dir.), op.cit., pages 426 à 432


Le plateau du chemin des Dames depuis Corbeny

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